Un jeune footballer qui décroche son premier contrat professionnel dans un club est propulsé dans un tout nouvel univers. Même si le football reste son activité principale, viennent soudainement s’y greffer une multitude d’autres paramètres qui dépassent le cadre sportif. La presse et les supporters lui portent un plus grand intérêt, la pression liée aux prestations augmente sensiblement et de premiers contacts se nouent avec des agents.

Des agents dont la mauvaise réputation, bien trop souvent justifiée, n’est malheureusement plus à faire. Au même titre que les jolies femmes, la mauvaise gestion financière et les blessures, les agents font partie des risques les plus importants dans une carrière de sportif. Ils inspirent ainsi à bien juste titre la méfiance de nombreux joueurs. Notre philosophie chez Stirr Associates nous incite à rappeler quelques règles de base aux joueurs de football afin qu’ils soient mieux armés dans leurs rapports avec les agents.

  1. Discutez ouvertement avec l’agent de sa philosophie.

    Ne vous engagez jamais tête baissée avec un agent. Avant de choisir l’agent avec qui vous travaillerez, entretenez-vous à plusieurs reprises avec lui. Laissez-vous le temps de la réflexion.
    La relation que vous entretenez avec votre agent est une relation très intense. Une relation qui sera par ailleurs mise sous les feux des projecteurs aux moments cruciaux de votre carrière de joueur, à savoir un transfert ou une prolongation de contrat.
    Lorsqu’il est question de transfert, les rumeurs diffusées chaque jour dans divers médias vont bon train. D’autres agents, bien décidés à ne pas rester les bras croisés, vous feront miroiter des propositions d’autres clubs. Ces moments-là risquent de mettre la relation entre le joueur et son agent à rude épreuve. Or, la qualité de cette relation est essentielle dans le cadre d’un transfert potentiel ou d’une prolongation de contrat qui, sinon, pourrait être remis(e) en question. La réputation du joueur, mais aussi celle de l’agent, sont en jeu.
    Au moment d’un transfert, le joueur doit avoir une confiance aveugle en son agent, sa qualité et sa plus-value. Or, cette confiance n’est possible que si votre philosophie et l’idée que vous vous faites du rôle de l’agent rejoignent celles de l’agent lui-même.

  1. « Name-dropping » et promesse de propositions d’autres clubs : prudence!

    Les agents sont des vendeurs ; ils sont passés maîtres dans l’art de promettre monts et merveilles. Lors du premier entretien, ils vous citeront souvent des noms de grands joueurs et clubs avec qui ils auraient collaboré. Ne vous laissez pas aveugler ! Ces paroles devront souvent être prises avec des pincettes. Les agents savent parfaitement que leurs propos sont très difficilement vérifiables.
    Le meilleur moyen de juger les compétences d’un agent est de demander l’avis d’autres joueurs qui travaillent déjà avec lui ou, mieux encore, qui ont fait appel à ses services par le passé.

  1. Un ancien joueur de haut niveau ne fera pas forcément un excellent agent.

    Très souvent, les agents sont d’anciens footballeurs, ce qui constitue, sur le plan sportif, un avantage certain. Un agent qui a pratiqué le football au niveau professionnel connaît parfaitement le système. En outre, les nombreux contacts qu’il a pu développer dans le milieu footballistique peuvent lui être utiles en tant qu’agent. Il pourra vous conseiller mais aussi vous aider dans vos choix sportifs.
    Toutefois, le rôle d’un agent ne se limite pas à vous accompagner dans ces décisions ; il ne s’agit là que d’un des aspects de sa mission. Un agent devra également négocier des contrats complexes rédigés en langue étrangère et dotés d’une fiscalité et d’une réglementation différente. Une formation spécifique (de préférence juridique ou économique) s’avère nécessaire. Or, les ex-footballeurs devenus agents n’ont généralement pas reçu ce type de formation. En outre, depuis peu (et plus précisément depuis la récente suppression du système de licence FIFA pour les agents), ils ne sont même plus obligés de disposer d’une licence. Alors qu’auparavant, l’obtention d’une licence dépendait de la réussite d’un test de connaissances minimums, la connaissance de la réglementation applicable en cas de transfert n’est absolument plus, à l’heure d’aujourd’hui, un prérequis pour les agents. Les abus ainsi que le manque de professionnalisme qui caractérisait certains agents du temps du système de licence FIFA ne peuvent donc qu’augmenter.

  1. Réclamez un contrat signé.

    Lorsqu’un joueur décide de travailler avec un agent, nous lui conseillons toujours de coucher sur papier les termes de la coopération. Un contrat constitue un gage de stabilité dans la relation et offre une certaine confiance en ce qui concerne les attentes de chacune des parties.
    La mission de l’agent sera clairement définie dans le contrat écrit, de manière à ce que le joueur sache exactement à quoi il est en droit de s’attendre. Les modalités, les motifs ainsi que la date de fin de coopération seront en outre inscrits noir sur blanc sur le document. Tous ces éléments permettront d’éviter de mauvaises surprises au joueur aux moments les plus importants de sa carrière.

  1. Soumettez pour avis le contrat que vous avez passé avec l’agent à un spécialiste.

    La réglementation en matière de placement est très complexe, tant au niveau national qu’au niveau international. Les joueurs n’en ont pas connaissance, surtout les jeunes.
    Et, très souvent, les agents abusent sans scrupule de leur ignorance. Lors de la signature d’un contrat, les agents prétendent souvent que le contrat peut être résilié à tout moment, sans frais et unilatéralement. Toutefois, lorsque le joueur souhaite mettre fin à cette coopération, les agents le menacent subitement d’indemnités substantielles.
    Les points suivants du contrat devront toujours faire l’objet d’une attention particulière:
    • Rémunération de l’agent – à combien s’élève-t-elle et par qui doit-elle être payée ?
    • Durée – quelle est la durée du contrat ?
    • Modalités de résiliation – selon quelles modalités le contrat peut-il être résilié ? Quel est le délai de résiliation ? L’agent peut-il prétendre à une indemnité ?
    • Exclusivité – que se passe-t-il en cas de transfert sans intervention de l’agent ou avec le concours d’un autre agent ?
    • Mission – qu’attend-on exactement d’un agent ? Quels sont les droits et obligations des parties ?
    • Droit applicable et tribunal compétent – quel est le droit applicable et quel est le tribunal compétent en cas de litiges ?

  1. Souvenez toujours de la manière dont les agents sont rémunérés (et de qui est leur patron)

    Même s’il travaille au service du joueur, l’agent sera payé dans la plupart cas par le club. En d’autres termes, l’agent est payé par la partie adverse. Les joueurs sont rarement informés du montant de ces paiements, lesquels ne correspondent en aucun cas aux montants prévus dans le contrat passé avec le joueur. Certains joueurs pensent même que les services d’un agent ne leur coûtent rien, vu que l’argent ne sort pas de leur propre poche.
    Étant donné que le salaire de l’agent est souvent payé par la partie adverse, le patron de l’agent sera, dans les faits, plus souvent le club que le joueur. L’agent devrait néanmoins défendre les seuls intérêts du joueur. Ce conflit d’intérêts requiert une plus grande intégrité de la part de l’agent.

  1. Il y a service complet et service complet.

    De nombreux agents proposent au joueur un service « complet » et se chargent notamment de régler tous les aspects dépassant le cadre sportif de la carrière du joueur, à savoir compléter sa déclaration d’impôts, le renvoyer à des banquiers privés ou à des agents immobiliers, voire même gérer les droits d’image.
    Mais l’agent (ou son entourage) est-il bien habilité à offrir ce type de services extra-sportifs ? Ou envoie-t-il tout simplement le joueur chez certains agents immobiliers, banquiers privés et autres intermédiaires en échange d’une commission d’apport ? Nous soulignons, ici encore, l’importance du contrat écrit, lequel stipule en effet ce que vous êtes exactement en droit d’attendre. Quels sont les domaines qui relèvent de la responsabilité de l’agent ? Et de celle du joueur (et à quel prix) ? L’agent peut-il prétendre à des commissions d’apport ?

Conclusion

Réfléchissez avant de vous engager. Ce principe s’applique également à vos rapports avec les agents. Une collaboration avec un mauvais agent peut ruiner votre carrière tant sur le plan sportifs que financier. Dès le départ, choisissez la bonne personne pour vous aiguiller dans le milieu, aussi bien sportif qu’au-delà. Concentrez-vous intégralement sur le football. Votre conseiller business s’occupe du reste.

Pour de plus amples informations ou un entretien sans engagement, n’hésitez pas nous envoyer un e-mail à info@stirrassociates.com.

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